Balade le long de la ceinture verte d'Avignon
Programme détaillé du 1er avril 2017 - Cliquez ici
Dans la ceinture verte d’Avignon, l’agriculture, confrontée à de fortes pressions foncières, représente un enjeu en termes de production alimentaire pour la métropole d’Avignon. Quelles dynamiques pour cette agriculture de proximité et comment imaginer ces paysages agricoles de demain dans cet espace périurbain en mutation ? La ceinture verte du sud d’Avignon est le domaine de la «huerta», jardin de maraîchage et d’arboriculture fragmenté par l’extension de l’urbanisation et les coupures des réseaux divers. Nous avons visité 3 exploitations représentatives de cet espace agricole.
• Josiane Leray, directrice de Semailles nous a présenté l’ensemble des activités de son association devant café et jus de fruit de l’exploitation. Semailles est une exploitation maraîchère biologique du réseau jardins de Cocagne dont le but est de favoriser l’insertion sociale et professionnelle de personnes éloignées de l’emploi en leur proposant des contrats de travail de 6 à 12 mois dans le secteur de l’agriculture biologique. Le mode de distribution s’adresse à un réseau d’adhérents consommateurs qui viennent chercher leurs paniers et leurs commandes chaque semaine dans différents points dépôts.
• Julien Ronzon, agriculteur de la Durette , nous a présenté cette exploitation biologique expérimentale en agroforesterie du type verger-maraîcher en agroforesterie, créé par le GRAB (Groupe de recherche sur l’agriculture biologique). Après plusieurs années de co-conception qui ont réuni des agriculteurs et de nombreux partenaires, des systèmes innovants ont été implantés sur cette ferme pilote pour expérimenter l’association de productions de légumes, d’arbres fruitiers et de petits élevages en optimisant la biodiversité tant cultivée que fonctionnelle (bandes fleuries, haies pluristratifiées). Les premières cultures maraîchères ont démarrées au printemps 2016 (salades, pois, pommes de terre, fèves, tomates, aubergines…)
• Jean-Philippe Briand de JPL Provence, fils et petit-fils de maraîchers de la Ceinture verte, et sa compagne Julie Vié nous ont fait visiter, en habits de cosmonautes, leur serre de 3 hectares de culture hors-sol utilisant des techniques innovantes de production sans phytosanitaires. Depuis avril 2016, 50 tonnes de tomates sortent chaque semaine de ce château de verre et sont commercialisés via le groupement d’agriculteurs « Les Paysans de Rougeline », qui assure les débouchés. Les plantes sont protégées grâce à la PBI (Protection Biologique Intégrée) qui introduit des insectes utiles pour lutter naturellement contre les ravageurs.
• Au pique-nique, bien à l’abri sous la serre de Semailles, nous avons discuté de l’avenir agricole de la ceinture verte, de la mise à disposition à des agriculteurs, avec des baux à durées limitées, de 30ha sur la zone d’Agroparc et sur les délaissés agricoles de la LEO, de la reprise du projet de la LEO (voie Liaison Est Ouest), dont la tranche 2 a été décidée en juin 2016. Nous avons parlé aussi de la biodiversité : la ceinture verte offre une grande diversité de configurations hydrauliques et végétales qui a permis l’installation d’une grande mosaïque de milieux et d’habitats favorables à la biodiversité. Le morcellement du parcellaire favorise la diversité de l’occupation des sols et enrichit la qualité écologique de la plaine, la diversité des modes d’occupation des sols : les cultures maraîchères, l’arboriculture et les délaissés et friches post-culturales offrent un réel potentiel en faveur de la biodiversité. La proximité de la Durance amplifie l’intérêt de la ceinture verte en faveur de la biodiversité, elle constitue une dilatation du corridor écologique de la rivière. Le rôle des canaux d’irrigation gravitaire a été aussi souligné. Et bien d’autres choses…
Semailles
Serres JPL Provence
Crédit photo André-Yves Dautier et Danièle Larcena (Volubilis)
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