Pour lutter contre toutes les formes d’oppression et de destruction, faut-il articuler écologie et féminisme, comme le suggère ce mot-valise apparu dans la décennie 70 « « Écoféminisme » ? Pourtant, en France, patrie de Simone de Beauvoir dont le projet était d’émanciper la femme en la « dénaturalisant », le terme a mauvaise presse : l’identification symbolique Femme/Nature peut, en effet, renvoyer à une pensée réactionnaire et misogyne du XIXe siècle.
Or, actuellement dans les pays anglo-saxons et surtout dans les pays en développement, des femmes, par leur culture et leurs traditions religieuses se réapproprient cette association en en faisant le levier de leur puissance d’agir. Ainsi, ces paysannes d’’un village de l’Inde du Nord, pour s’opposer à l’exploitation industrielle des forêts, ont dressé l’obstacle de leur corps en enlaçant les arbres…et ont gagné. Elles ont créé le mouvement Chipko (pot de colle), incitant à la libération les hommes et les femmes, « colonisés » par la logique économique de la domination et de l’exploitation de la nature.
Plus généralement, l’écoféminisme s’inscrit dans une réflexion philosophique contemporaine de remise en question d’un imaginaire occidental fondé sur des dualismes hérités du passé nature/culture, masculin/féminin, actif/passif et sur les hiérarchisations de valeurs qu’ils impliquent. Il n’est pas question d’occulter les critiques sur l’aspect utopique de ce mouvement et le lien problématique entre assujétissement de la nature et oppression des femmes. En revanche, sa grille de lecture invite à décentrer notre regard occidental pour repenser les rapports entre hommes et femmes, entre humains et nature afin d’envisager une autre forme de progrès.
Pour cette conférence spéciale, rendez-vous à la ferme d’Elodie Doco, une bergère qui a franchi le pas et qui s’est installée avec un troupeau à Lagnes. Elle continue de garder les animaux en montagne chaque été lors de la transhumance.
Elodie sera accompagnée lors de cette conférence de Jana Huhn, une bergère qui assure la garde d’un troupeau de Lambruisse (04). Jana passe la fin d’hiver et le printemps en Vaucluse.
Enfin, une troisième bergère sera aussi présente pour cet évènement. Elle s'appelle Mathilde Sainjon et garde les troupeaux dans les Alpilles et les Hautes Alpes.
Parcours professionnel , responsabilités, rencontres , joies et difficultés… Elles nous en diront plus en répondant à vos questions le samedi 27 janvier de 14h00 à 16h30.
Les 14èmes Rencontres euro-méditerranéennes, biennale et point d’orgue d'une réflexion choisie par le Conseil scientifique de Volubilis en 2019, et déclinée depuis en différentes actions : Ateliers in situ, Entretiens citoyens, Conférences Femmes et Paysage en Méditerranée, Parcours urbain, etc. donneront lieu à un temps de partage et de discussions à destination des professionnels et du grand public, les 24, 25 et 26 novembre 2021.
Pendant 3 jours oeuvres artistiques et préoccupations scientifiques entreront en résonance au travers de performances, expositions, spectacles et installations qui ponctuent les conférences et débats et susciteront des réflexions originales entre des mondes trop souvent séparés. Scientifiques, techniciens, élus et artistes présentent leurs réflexions, expériences, réalisations et projets innovants qui émergent dans les territoires et dont les enseignements sont précieux à tous.
L’eau est une ressource rare, précieuse et fragile, inégalement répartie sur terre. Les pays méditerranéens font partie de ces espaces où les contraintes climatiques rigoureuses imposent le « sec » plutôt que « l’humide ».
Différentes questions y seront abordées. Usages humains et changement climatique se cumulent avec des conséquences considérables sur l’environnement, soit sur le cycle de l’eau à travers le milieu, avec la dégradation des terres, l’épuisement des nappes par forages, le ruissellement et l’érosion par imperméabilisation des sols, soit sur la qualité de la ressource par les multiples pollutions.
La Méditerranée, cette route d’échanges qui a permis l’émergence de la civilisation méditerranéenne, est dans un état de surexploitation et de pollution extrême (un demi-milliard d’habitants riverains en 2025). Va-t-elle bientôt devenir la plus grande mer morte du monde ?
Dans cette forte hypothèse de rareté de l’eau et d’augmentation des prélèvements, comment gérer, sans conflits, les concurrences entre les différents usages ?
Des pistes se dessinent dans différentes régions du pourtour méditerranéen:
Et, dans ces milieux arides, l’eau a été un élément essentiel d’artificialisation et d’organisation des paysages. Ces aménagements représentent un « patrimoine culturel de l’eau » remarquable.
Sur tous ces sujets, lorsque demain l’eau devra être partagée, l’approche paysagère peut-elle redonner un sens et une vraie valeur à sa présence dans le quotidien de nos territoires ?
Les fondements éthiques de la question de l’eau seront à la base de nos travaux : l’eau est un patrimoine commun de l’humanité, qui fait partie de la sécurité alimentaire et de la « justice sociale de l’eau » qui vise à favoriser une distribution équitable des ressources en eau et à maintenir le cycle de l’eau.
Une nouvelle culture de l’eau, en phase avec ces exigences éthiques, est-elle en train d’advenir suivant les principes cardinaux d’universalité, d’égalité et de solidarité ?
Où ?
Théâtre des Halles à Avignon, France. La participation à l'événement sera soumise à la réglementation en vigueur.
À distance, en visioconférence, depuis la France et l'étranger.
Pour quels publics ?
Le grand public, les étudiants, les enseignants, les associations, les universitaires, les artistes, les professionnels, les personnes sans emploi.
Les agents des collectivités, agents publics, professionnels de l'aménagement urbain, vous pouvez assister aux Rencontres en bénéficiant d'une formation en partenariat avec MAJ, avec une prise en charge par votre OPCO. + d'infos.
À quels tarifs ?
Non adhérent Adhérent
1/2 journée : 15€ 1/2 journée : 10€
1 jour : 30€ 1 jour : 15€
Pass 2 jours : 50€ Pass 2 jours : 30€
Gratuit, pour les jeunes de moins de 26 ans, les étudiants, les personnes sans emploi ou bénéficiant de minimas sociaux.
Crédits photo couverture : Festival d'Avignon
Dans le cadre des Ateliers de la pensée d’Une Semaine d’art, le Festival d’Avignon et Volubilis vous présentent une
table ronde sur la thématique Festival et éco-responsabilité
28 octobre – 9h-12h – Salle Colloque, Cloître Saint-Louis
entrée libre dans la limite des places disponibles
Cette table ronde s’inscrit dans le 13ème atelier pédagogique étudiant porté par Volubilis, « Un atelier pour l’éco-festival ».
Chaque année, Avignon devient scène à ciel ouvert et accueille des spectateurs férus de théâtre par milliers. Un tel rassemblement pose aujourd’hui question sur son impact écologique. La charte pour un éco-festival signée par les acteurs principaux du festival d’Avignon engage réflexions et actions autour des thème de gouvernance, responsabilité collective et exemplarité.
Fondatrices d’initiatives locales, chercheurs et responsables de festivals témoignent autour de la notion d’éco-responsabilité des manifestations culturelles. Cette table ronde sera animée par l’architecte Thomas Philippon, en présence des étudiants mobilisés pour l’atelier pédagogique.
Avec Isabeau Gaillard (fondatrice, Cyclo’Compost),
Claire Godiard (coordinatrice et cofondatrice, Les Petites choses),
Agnès Gerbe (chargée de production, Festival de Thau),
Jean Perrissin (directeur du développement durable, Le Cabaret Vert),
Yannick Hascoët (maître de conférences, Avignon Université et chercheur, UMR Espace-Dev - IRD),
Martin Véricel (étudiant promotion 2019-2020, licence professionnelle tourisme et économie solidaire, Avignon Université).
Festival d'Avignon : https://festival-avignon.com/
FATESS (Festival d'Avignon, Tourisme et Économie Sociale et Solidaire)
Jauge de la salle : 100 personnes dans le respect des consignes sanitaires
Cloître Saint-Louis
Salle Colloque
20 rue du Portail Boquier 84000 Avignon
Retrouvez-nous dans le programme d'Une Semaine d'art en Avignon du Festival d'Avignon
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Poète et photographe, Sandrine Cnudde a longtemps exercé le métier de jardinière et de paysagiste. Elle vit actuellement à Uzès dans la Provence gardoise. Elle exprime sa nature nomade en voyageant seule et à pied. Chaque départ est motivé par un questionnement autour d’un rapport au lieu. Au retour, elle travaille la mise en forme de ses collectes dans un esprit révélateur des espaces invisibles, des liens silencieux qui unissent les hommes à leurs territoires. La rencontre avec les cultures de l’arctique lors de son séjour au Groenland en 2016 a accentué l’onirisme de ses poèmes formant un tout indivisible avec ses photographies.
Cette soirée sera l’occasion d’un tour d’horizon de ces voyages qui ont motivé l’écriture de ces livres les plus importants ; la progression s’accompagnera de projections des photographies de l’auteure. Elle lira des extraits de ses poèmes, et tentera de transmettre sa quête d’un espace livresque où souffle le «grand dehors».
Intervenante à retrouver sur : sandrinecnudde.blogspot.com
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FEMMES ET PAYSAGE EN MÉDITERRANÉE
La Méditerranée est féminine. Et nombreuses sont les femmes désormais à oeuvrer à la « fabrication » des paysages. Quelles soient architectes, urbanistes, paysagistes, artistes, agricultrices, botanistes, écologues, poète, ou écrivaine, elles apportent leur touche de féminité à nos cadres de vie. VOLUBILIS croit en cette dimension féminine comme singularité en Méditerranée et se propose d’organiser des événements pour aller à la rencontre de ces femmes habitantes, actrices des territoires.