Le samedi 16 février 2019, au Château de Sade à Saumane-de-Vaucluse, les praticiens de la pierre sèche fêtait l’inscription, par l’UNESCO, au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité de « l’art de bâtir en pierres sèches : savoir-faire et techniques »
Cette inscription fut une longue histoire
A la fin des années 90, la pierre sèche relevait du registre du patrimoine vernaculaire et des études anthropologiques et archéologiques. Le métier avait disparu, non seulement par absence d'écrits mais aussi par dénigrement de la technique, considérée comme une technique du pauvre.
La dynamique de réseau, la solidarité entre acteurs, le rôle de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA84) ont servi de levier pour réhabiliter un savoir-faire spécifique et un choix technique ingénieux, ouvrir une filière et générer un marché.
L’art de la construction en pierre sèche représente une pratique intemporelle et universelle, innovante pour un développement durable : une économie en circuit court utilisant des ressources locales, des ouvrages écologiques contre l'érosion des sols et des niches à biodiversité, des techniques approuvées par plusieurs thèses de doctorat d’ingénieurs et deux niveaux nationaux de Certificats de Qualification Professionnelle : CQP Ouvrier en 2010, CQP Compagnon en 2014.
Le dossier UNESCO
Cette distinction équivaut à la pérennisation tant de la technique que de ses implications sur l’aménagement territorial et les modes de vie.
Vous avez envie d’être tenu.e au courant de toutes nos actualités ?
Inscrivez-vous à notre lettre info !